mercredi 1 août 2012

L'écriture et moi

Pour bien entamer ce nouveau mois, j'ai décidé de vous parler un peu de moi (hahaha). C'est vrai que malgré notre cohabitation de presque un mois, cher lecteur, tu ignores tout de qui te parle - hormis que c'est une droguée du chocolat et une inconditionnelle des régimes, ce qui ne sont pas, j'espère, les informations les plus capitales à mon sujet.
Je sais bien que toutes les blogueuses finissent par aborder le sujet inexorable du "pourquoi ce blog ?", alors chacun son tour, bien que ce ne soit pas si simple d'y répondre dans mon cas (ma vie semble tourner autour de la bien connue diatribe "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"). Voyez-vous, j'ai toujours eu un rapport très proche à l'écriture, et surtout à la lecture. Dès mon plus jeune âge, dès que j'ai su lire en fait, vers 5-6 ans, je me suis découvert une autre passion dévorante : celle des livres. Je ne les lisais pas, je les dévorais, et cette passion ne s'est pas affaiblie avec les années ; les livres sont devenus plus fournis, le texte a remplacé les images et la taille des volumes a grandi exponentiellement avec leur poids. Moi, voyez-vous, j'aime les pavés de presque mille pages, dans lesquels on peut se plonger, se blottir, se laisser envelopper par tous ces doux petits mots qui nous caressent et nous réchauffent agréablement, comme une couverture polaire en plein hiver. Cet amour de la lecture n'a eu de cesse, durant toute mon enfance et mon adolescence, d'alimenter une imagination déjà plutôt fournie à la base : ma mère vous narrerait si vous le lui demandiez l'histoire de mes spectacles et autres pièces de théâtre que je montais, gamine, avec mes cousins, mon frère et ma soeur, vrai metteur en scène dans l'âme - un peu tyrannique sur les bords - ou encore les petits livres que je rédigeais sur des bloc-notes. J'ai commencé à écrire mes premiers romans vers 12-13 ans, à la main, dans des cahiers illustrés par mes soins. Je conserverai toujours cette carte-postale que j'avais trouvée dans mon premier manuscrit lorsque mon adorée professeur de français de 4ème me l'avait rendu après l'avoir lu. Elle me conseillait de ne jamais arrêter d'imaginer, ne jamais arrêter d'écrire, et de continuer à lire pour abreuver mon inspiration. Et c'est ce que j'ai fait.

Le chemin a été laborieux. Il y a eu les périodes de manque d'inspiration, les crises de la page blanche, de plus en plus angoissantes, et surtout le manque de temps, croissant au fur et à mesure que j'avançais dans mes études. Malgré tout j'ai persisté (de toute façon je ne renonce jamais), tout simplement parce qu'aussi loin que je puisse m'en souvenir, jamais je n'ai voulu devenir autre chose qu'écrivain. Lorsque j'ai compris qu'on me demandait de choisir autre chose, parce que, vous comprenez, il n'y a pas d'études ni d'écoles pour les écrivains ! j'ai commencé alors à réfléchir à ce que je pourrais faire en attendant de réaliser mon rêve. Tout ce que j'ai fait depuis s'est, je crois, inscrit dans cette perspective : de multiples cordes à ajouter à mon arc avant de pouvoir en tirer la flèche originale.
Et puis fin 2011, après de longues années de quête de moi-même, de mon style, de mon genre d'écriture, mais sans jamais arrêter de rêver, un bout de la fantaisie a commencé à s'enfoncer dans la réalité. J'ai terminé mon premier roman, le vrai, le grand, celui qui allait devenir un véritable projet et pas juste une occupation d'enfant. J'y ai mis mon coeur, mon âme et bien d'autres choses encore, et après avoir secoué très fort... Je suis parvenue, presque miraculeusement dirais-je, à quelque chose. Les maintes et maintes relectures effectuées, j'ai fini par me lancer, en secret. J'ai envoyé le manuscrit à un éditeur. Oh évidemment je n'ai rien dit à personne, j'avais bien trop peur de la déception que je lirais dans leurs yeux si aucune réponse n'arrivait. J'ai choisi des maisons d'édition très modestes, je ne voulais pas viser trop haut pour un premier tir : Edilivre, les Editions Baudelaire, la maison d'éditions Bénévent... C'était presque un jeu tant une réponse positive me semblait loufoque.

Comme quoi, je n'ai pas toujours raison (et c'est pas tous les jours que je l'avoue). Des réponses sont arrivées. Une enveloppe, un contrat. Puis un autre. Et un autre. Bizarrement, je ne ressentais presque rien alors. Je me sentais vide, exempte de tout sentiment, pendant que mon entourage exultait. Je ne me rendais pas compte à quel point c'était merveilleux ! Non je ne me rendais pas compte, bien sûr que non. Vous imaginez, réaliser que subitement n'importe qui pourra vous lire, pénétrer dans votre intimité, vos secrets... ça m'apparaissait presque comme un écartèlement, un viol, tant l'écriture avait toujours été mon jardin secret. Je me défoulais sur des blogs, je possédais des Kilo Octets pleins de poèmes, de nouvelles, de textes en tous genres, mais peu pouvaient se targuer d'y avoir posé les yeux. Puis l'engrenage a démarré, mes parents m'ont soutenue évidemment : j'ai fait des séances de dédicaces, un peu de promotion durant le peu de temps qu'il me restait avant de partir en Angleterre... Cette étrange torpeur ne m'a pas quittée pendant longtemps. Tout le monde me demandait "Alors, c'est pour quand la suite ?!" et je ne savais pas donner de réponse. Le fait qu'on attende de moi d'écrire, alors que cet acte avait toujours été spontané, défoulant, presque comme un cri silencieux, me paralysait. Je ne m'étais jamais retrouvée dans telle situation.
Pendant six mois je n'ai pratiquement rien écrit, pas même un blog, pas même des textes pour ne rien dire. Je crois qu'il m'a fallu la voix de Cornélius sur mes propres mots, ses yeux émerveillés de rentrer dans mon univers, sa complicité et sa tendresse teintée de ce que j'ai perçu comme... de l'admiration ? pour relancer ma motivation à écrire. Maintenant je crois que c'est le bon moment : révéler le Grand Secret, essayer de faire de la publicité, dédicacer, faire une promo digne de ce nom... je crois que je réalise tout juste ce qu'il m'arrive en fait. Mais là je suis lancée, la preuve, je réfléchissais depuis longtemps à cet article sans l'oser. Devais-je ou ne devais-je pas parler de mon roman ici, telle était la question. Mais je me suis décidée : je pense que ce blog pourrait être un bon moyen d'en faire la promotion, après tout ce qui aiment me lire ici ne pourront que m'aimer "en vrai", non ?

Voilà donc mon oeuvre. Vous pouvez le commander, en papier ou en numérique, sur le site de l'éditeur ainsi que sur ses sites partenaires (Amazone, Chapitre.Com, Fnac etc...) et une centaine de librairies en France, vous trouverez toutes les informations ici. Vous pouvez aussi faire passer l'information, me donner votre avis [je tiens quand même à préciser que les imprimeurs ont un peu merdé et que si vous trouvez des fautes, notamment sur la quatrième de couverture, ça m'horripile autant que vous]. Et sinon si vous avez prévu de faire un tour en Alsace vers le 6 octobre, vous pouvez même venir vous en faire dédicacer un exemplaire et m'écouter blablater IRL ! C'est-y-pas-merveilleux !
Seules exigences : aimer lire, avoir envie de s'évader, à défaut de vacances un autre monde c'est bien aussi pour se changer les idées non ?

Bonne lecture (j'espère !) - si tu es arrivé à la fin de ce pavé c'est déjà pas mal...




5 commentaires:

  1. Et son infini don d'orateur aussi u.u
    (trop émouvant ton article ma chérie)

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  2. Je n'ai jamais répondu à ton courriel mais évidemment que je vais le commander, ce livre. :)
    Je t'admire. J'ai le même parcours que toi mais je n'ai JAMAIS rien envoyé à un éditeur. Pourtant, je rêve de finir mes jours à écrire. Mourir le stylo en main, quelle belle fin !

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  3. Je suis bien d'accord ! =) Cela dit je vais en commander pour ma fameuse dédicace du 6 octobre et ma mère semble en avoir retrouvé un exemplaire... Que je songe donc à t'envoyer, si c'est en échange d'un article sur ton blog l'investissement en vaut largement le coup ! ^^

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  4. Moi je vais le commander ton livre, mais je pourrais pas venir en Alsace pour me le faire dédicacer, ça fait trop loin =(
    En tout cas il est au top ton article ;)

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  5. Merci beaucoup !
    Si jamais tu montes sur Paris un jour ça pourra toujours se faire =) Et puis j'ai quelques projets dans la tête pour le reste de la France aussi, je vous tiendrai au courant ^^

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