lundi 10 février 2014

Drowning in my dreams... or drinks


Ces derniers temps j'ai eu la fâcheuse tendance à oublier mes problèmes au fond d'un verre, dans des soirées, des afterwork, des dîners entre amis... Je suis beaucoup sortie, j'ai fait un peu n'importe quoi et au fond ça ne me dérange même plus. Peut-être que ça me permet de me vider davantage la tête qu'avant, pour la simple et bonne raison qu'elle est plus pleine qu'avant. Tout est trop plein. Et le trop-plein se fait fortement sentir. Comme si on voulait tous s'envoler et qu'à défaut, on préférait se noyer que de rester cloués au sol.

Trop de pensées. Trop de mots. Trop de gens. Trop de noms. Trop d'images. Trop de regrets. Trop d'envies. Je déteste ça. Je déteste devoir me taire, je déteste regarder sans rien dire, je déteste penser sans me laisser aller. Je déteste réfléchir à tout quinze fois, pendant quinze mille ans, et attendre que le moment vienne. Le moment ne viendra jamais si on ne va pas le chercher. Rien ne vient. Il n'y a rien à attendre. Tout est à conquérir. Et de plus en plus cette immobilité me pèse. Je voudrais trouver quelqu'un qui puisse me libérer des chaînes qui me retiennent au sol, m'enlever mon bâillon, me laisser parler, me délivrer. Je me sens comme un animal au zoo. Libre, mais tant que sa liberté ne dépasse pas les limites de son bout de terrain.

Je n'arrive même plus à écrire tant j'ai de choses à dire. Ou tant je les refoule, je ne sais même plus. Peut-être qu'il va finir se passer un truc qui me redonnera une bouffée d'oxygène. Peut-être que le temps finira par repartir, peut-être que cette période où tout semble englué, figé, où tout change et pourtant rien ne bouge, finira par s'estomper. En attendant je préfère continuer à tout noyer et garder le sourire, la bouche fermée, pour qu'aucun mot ne sorte. A vrai dire je crois qu'il n'y a qu'un hurlement qui sortirait. Je m'évade à travers la musique, je me nois dans la musique, et je braille les mots des autres, ceux que je n'ai pas su ou pu écrire (burn, motherf*cker burn). En attendant que les choses bougent. En attendant que le temps tourne. Parce que ça fait du bien d'oublier, au moins le temps d'une soirée, et de continuer à rêver. De s'envoler. On sait très bien que de toute façon le lendemain, en se réveillant, on aura à nouveau les deux pieds bien sur terre... I drink to that.



(Edit : je viens de me rendre compte qu'à la lumière de cet article j'ai vraiment l'air d'une grosse alcoolique. Alors que pas du tout. Je suis quand même pas encore trop vieille pour faire la fête si ? U.u Dans le doute, promis je vais à la prochaine réunion des AA)





1 commentaire:

  1. "Le moment ne viendra jamais si on ne va pas le chercher. Rien ne vient. Il n'y a rien à attendre. Tout est à conquérir."
    Bravo, je suis d'accord avec cette phrase !

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