jeudi 21 août 2014

Come Back


Vous aviez bien cru que j'avais disparu je parie, eh bien moi aussi. Ces derniers temps tout s'est enchaîné, tout a été très vite et beaucoup beaucoup de choses ont changé. Ma vie a changé, et j'ai très certainement changé aussi.

Tout d'abord, parlons des vacances. Comme chaque été, vous deviez attendre mon éternelle litanie du "je veux du soleiiiiiil, je veux des vacaaaaaaances, j'aime plus Pariiiiis, je veux la meeeeer". Elle a été très soft pour une fois, mais pour de bonnes raisons : j'ai eu la chance (enfin pour moi surtout, pour mon compte en banque un peu moins) de m'en aller au bout du monde pendant un mois et réaliser un de mes rêves, visiter l'Amérique du Nord. D'abord le Canada, pour lequel j'ai eu un véritable coup de foudre, tant pour la beauté de ses paysages, la diversité de ses villes, que la gentillesse incroyable de ses habitants et la douceur de vivre qui s'en dégage. Si le bonheur devait se cacher quelque part, ça serait très certainement là-bas. Tant Montréal qu'Ottawa ou Vancouver m'ont enchantée, et je ne rêve que d'une chose : y retourner. La preuve, j'ai même réussi à ne pas (trop) éclater de rire devant l'accent québecois.
Puis direction les USA, en passant par la brume de San Francisco, Fresko pour les intimes, un surnom qui colle bien avec le temps un peu maussade et la fraîcheur de la ville. Si ce n'est certainement pas le lieu idéal pour bronzer - ou pour se balader seule d'ailleurs, pas vraiment non plus l'endroit le plus safe des Etats-Unis... - il est vrai que l'architecture est magnifique et la ville très agréable, ni trop grand ni trop petite. Nous avons ensuite pris le volant sur la fameuse Highway 1, nous permettant d'admirer les paysages à couper le souffle de la côte ouest avant d'arriver à Los Angeles. Autant dire que vu la taille de la ville, la quasi-absence de transports en commun et l’inexistence de moyen de locomotion autre que nos pauvres petits pieds, nous sommes restées cantonnées à Venice Beach et à la plage le long d'Ocean Drive. Après cette escale très courte mais rafraîchissante, direction New York, que j'ai découvert pour la première fois avec enchantement. J'avais beaucoup de préjugés sur la capitale, et il s'est avéré qu'ils étaient tous infondés. Certes, nous nous sommes limitées à Manhattan, Staten Island et une petite partie de Brooklyn, mais tout de même, NY m'a davantage évoqué un gros village qu'une mégalopole surdimensionnée. Les gens y sont gentils, agréables, tout est très vert et en cela j'y ai retrouvé un peu de Vancouver. Central Park est un vrai miracle de nature au milieu de la ville, comme on n'en verra jamais à Paris, où déjà on s'extasie quand on croise un moineau ayant survécu à la chape de pollution, alors imaginez des écureuils courant partout dans la ville... Bon, le seul point véridique : l'hébergement est un peu... Comment dire... Si vous trouvez une super bonne affaire, en fait c'est pas du tout une bonne affaire, mieux vaut raquer plus cher et être sûr de ce que vous aurez au final. Et évitez les auberges de jeunesse. En revanche, le bon plan du siècle : Airbnb, que je ne connaissais pas du tout et qu'on a utilisé à Vancouver et L.A. Le système est génial, on retrouve vraiment ce qu'on voit sur les photos et cela permet de rencontrer des gens assez incroyables tout en découvrant des villes de manière plus locale que touristique. Je recommande chaudement !
Après New York, nous tenions à prendre quelques jours de repos, parce que oui un road trip d'un mois c'est très bien, mais que moyennement reposant. Du coup nous nous sommes réfugiées à Miami Beach pour la dernière semaine, que nous avons passée sur la plage, au milieu du sable blanc, des palmiers et de l'eau turquoise à 30°. Un vrai coin de paradis, assez inattendu, mais qui nous a permis de vraiment nous ressourcer et de rentrer à Paris (avec un détour assez terrifiant par la Russie, N'Y ALLEZ PAS, LES RUSSES SONT TOUS FOUS) reposées - et super bronzées.

Le retour a la réalité a été assez difficile, je vous l'avoue. A part le temps absolument atroce en France, que des bonnes nouvelles : le retour dans les bras de mon chéri, avec qui la séparation a été assez horrible. Je découvre maintenant que les prochaines vont l'être encore plus, et vont arriver bien plus vite que je le croyais, ce qui soulève pas mal de questions : est-ce que je me suis trop accrochée ? Comment suis-je passée de la femme forte et indépendante dont j'étais si fière à une midinette qui pleurniche quand elle ne voit pas son mec pendant une semaine ? D'où vient cette boule au ventre qui ne me quitte plus quand il n'est pas là ? Hmmmm... Moi qui pensais que le plus dur était de trouver la personne parfaite, il s'avère que le combat ne s'arrête pas une fois qu'on l'a trouvée. Reste la plus dur à établir : la confiance. Un fil fragile, qui prend des années à tisser et une seconde à briser. Suis-je une éternelle insatisfaite qui se rend malheureuse toute seule alors qu'elle a tout pour vivre sur un petit nuage 24/7 ? J'en ai peur... Et je m'énerve moi-même quand j'arrive à cette constatation. Alors il faut peut-être que je réapprenne à vivre seule comme une grande fille, et à ne pas avoir peur des silences, des moments d'inoccupation et de la solitude. Mais non il n'est pas parti pour toujours. On y croit, on y croit, et cheer up girl.

Sur le plan professionnel, aucun nuage à l'horizon à signaler non plus : j'ai mon école, j'ai mon entreprise et serai une fière étudiante en journalisme en alternance chez Total à partir d'octobre, ça a été difficile mais on y est arrivés ! Toujours est-il que toutes les pages sont difficiles à tourner, et celle de ce (premier) master ne fait pas exception. Autour de moi je ne vois en ce moment que de l'angoisse : l'angoisse de ne pas savoir où on va, de n'être pas sûr d'avoir accompli tout ce qu'on devait accomplir, l'angoisse de l'avenir, de l'inconnu... Même si théoriquement je sais où je vais, j'ai des projets, j'en ai tout de même peur. Il faut savoir relever la tête, inspirer, expirer, et se dire que tout ira bien. S'en convaincre ? ça, c'est une autre histoire. Peur du bonheur, sûrement, aussi. Et surtout, peur qu'il s'en aille. En attendant, la solution est peut-être de revenir aux sources, de prendre une chose après l'autre et se répéter que rien n'est grave, que tout ira bien. 

I'm back, bitches ;)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Anything to say ?