mardi 5 novembre 2013

#ParisGamesWeek



Mardi dernier, j’étais invitée à l’avant-première de la Paris Games Week (comme quoi, ça a quand même du bon de travailler chez Orange parfois. Souvent en fait). Je n’y avais encore jamais mis les pieds mais, allez savoir pourquoi, j’étais excitée comme une puce. Vous avez dit jeux vidéos ? Vous avez dit dernières technologies sur le marché ? Vous avez dit foule de geeks venus de France et de Navarre ? J’achète !

Evidemment j’ai tout de suite entraîné mon amie S. dans mon enthousiasme de geek, auquel elle a répondu à l’identique. Nous nous sommes donc retrouvées un poil après 19h, mardi soir, devant l’entrée du Parc des Expos à la Porte de Versailles, totalement hystériques, l’iPhone dégainé, prêtes à photographier le moindre centimètre carré du hall d’exposition. Nous avons été surprises par la file à l’entrée – même si, comme je l’ai appris dès le lendemain matin, c’était rien du tout à côté de la file qu’ont dû se taper les malheureux qui ont dû attendre le jour de l’ouverture officielle pour s’y rendre – mais pas découragées pour le moins du monde.

Vous nous auriez vues en arrivant dans la place : de vraies gamines, courant dans tous les sens, incapables de se mettre d’accord sur la direction à emprunter tant chaque stand nous faisait de l’œil. « Regaaaaaarde, un Mario géant ! », « Eh t’as vu le gigantesque ballon Pokémon ?! », « Viens on va d’abord se chercher un kebab », « MONDIEU c’est la Xbox One !?! » et j’en passe. Je me sentais tellement flotter que j’ai à peine senti mon sac de cinq kilos toute la soirée sur l’épaule (oui parce que je suis quand même à un point de geeketude où je vais à un salon sur les jeux vidéos avec mon propre ordinateur… Hum hum.).

Au final nous avons passé une bonne heure assises sur des petits fauteuils en forme de legos à essayer tous les jeux pour moins de huit ans disponibles sur 3DS (ben quoi ? y’avait personne et je suis une warrior à Power Rangers U.u) avant de sortir de notre transe (« QUOIII ?! Il est déjà 20h30 ?!? ») et d’aller quérir de quoi nous sustenter à la taverne, enfin, je veux dire, au stand de friterie jouxtant le hall d’expo. De la vraie bouffe de geeks pour les filles semblant distinguées que nous étions : frites et nuggets aspergés d’une rasade de ketchup, que nous avons dévorés en regardant des gens se déhancher sur Just Dance. Une fois sustentées nous avons fait un arrêt d’une bonne heure chez Asus pour tester le nouveau Batman sur le dernier et éternel amour de ma vie, et rien ni personne d’autre ne comblera plus jamais mon cœur : le Vivobook S551 LB, avec son écran tactile, sa carte graphique en béton pour un ultrabook, sa résolution à côté de laquelle n’importe quelle personne IRL a l’air complètement pixelisée et son design graphé immitation Macbook. J’ai bien failli mettre mon Packard Bell en vente sur Ebay directement depuis mon iPhone, avant même de sortir du salon, tellement j’ai eu le coup de foudre. Toujours est-il que notre enthousiasme plus que sonore (« CA Y EST ! J’AI TROUVE LA COMMANDE POUR LE FAIRE PLANER !! », « MAIS TABASSE LES CES CONNARDS ! » et autres « BASTOOOOOON » entonnés en chœur) nous a valu de nous faire virer par le charmant monsieur Asus qui nous regardait avec un mélange d’incrédulité et d’inquiétude depuis notre installation devant la Huitième Merveille du Monde, chacune une fesse sur la chaise, et qui a eu l’air bien content de voir une petite file d’impatients s’accumuler derrière le dossier de notre chaise, prétexte idéal pour virer les deux foldingues de là et rendre Bruce Wayne à la postérité.

A la suite de quoi, dépitées de ne pas avoir pu finir notre niveau mais hilares devant notre propre folie, on a oscillé un bon moment entre Xbox et PS4 avant de nous laisser séduire par Assassin’s Creed IV, remplaçant idéal du génial Batman, avec son design exceptionnel que la nouvelle manette avec palet tactile de la PS4 permet d’exploiter à loisir. Une représentante de Sony plus que canon nous a montré les différents raccourcis devant nos yeux émerveillés mais, là aussi nous avons été obligées de céder notre place – heureusement, chez Sony ils ont bien compris que n’importe quel fan dépité repartira quand même avec le sourire du moment qu’on lui distribue un poster et un bandana de pirate, et évidemment nous n’avons pas fait exception.

Le reste de la soirée s’est déroulé à l’identique : un petit passage chez Ubisoft pour voir un vieil ami et prendre des photos de nous en Reines des Geeks sur le trône qui nous est dû, un test du dernier chef d’œuvre de la Square Enix sur 3DS et du nouveau Zelda en passant par un lamentable essai de patin à glace sur Wii avant de nous faire jeter dehors par la team de Nintendo, qui avait l’air sincèrement désolée de nous arracher à notre console bien-aimée. La soirée est passée à une vitesse folle, ce qui m’a confortée dans l’idée qu’il vaut mieux pour moi, mon travail et ma vie sociale que je n’aie pas de console, parce que j’y passerais clairement tout mon temps libre et toutes mes nuits sans m’en rendre compte.

Mais en sortant, bien que les yeux exorbités et explosés par l’omniprésence des écrans, j’ai ressenti une plénitude que je n’avais pas connue depuis… Mes quinze ans, en fait, je crois. Ça m’a fait un bien fou de replonger dans le Moi Geek de mon adolescence, de côtoyer des gens communiquant en raccourcis clavier, déguisés en Pikachu, de croiser Blade dans les allées du hall sans que personne ne s’en étonne, voir des bloggers tourner des vidéos en direct live, prendre des photos avec des zombies et, au milieu de ce joyeux bordel, me sentir plus normale que jamais. À ma place. Oui je suis bizarre, dans la vie de tous les jours, on me trouve souvent excentrique, unique dans mon genre, et souvent on me regarde comme un alien pour telle ou telle raison. Mais dans ce genre d’événements, que ce soit un salon de jeux vidéos, un festival fantastique ou un concert de métal pour ne citer que ces exemples-là, je me sens bien. Personne ne juge, personne ne dévisage, personne ne se pose de questions. Entre gens bizarres, on se comprend ! Ce soir-là, de 19h à 1h, pas une fois je n’ai pensé, pas une fois je me suis pris la tête ou n’ai réfléchi – pour autre chose que résoudre une énigme du Professeur Layton, s’entend. Et ça m’a fait un bien fou !

A quand la prochaine édition ?




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