mardi 2 octobre 2012

Winter is Coming


Je le sentais bien, que l'hiver arrivait. Eh ben c'était gagné, mon instinct ne me trahit jamais ! Vous l'avez deviné (ou pas), j'ai chopé la crève au WEI. Mais bien bien hein, moi qui ne suis jamais malade en plus... la blague. Tout était super, à part peut-être la température, il manquait bien dix degrés et du coup, entre la pré-contamination par ma mère et mon frère durant mes dix jours de "vacances", tous les deux malades comme des chacals, la clim à fond droit sur mes pieds évidemment déchaussettés pendant les onze heures de bus et les 17° au lieu de 35° que j'avais prévus, ça a pas loupé. Au début je me la jouais "Nan mais attendez, y'a trois piscines, la plage, on est en VACANCES quoi, j'm'en fous j'me balade en short la journée et en minirobe le soir aux soirées, rien'à'fout' !" et finalement, à partir de vendredi soir j'ai commencé à me sentir vaseuse... Et samedi matin c'était l'apocalypse.

Je ne suis JAMAIS malade. Jamais. Je ne suis pas du tout du genre à compatir quand quelqu'un se lamente d'avoir le nez qui coule ou mal de-ci und de-là à côté de moi, pas du tout le genre Gentille Infirmière. Inutile de venir me voir si vous êtes malades, tout ce que je vais vous rétorquer c'est de prendre un Doliprane et d'arrêter de faire votre chochotte. Chez moi c'était un peu l'armée côté médecine, ma mère, qui a toujours été persuadée d'être médecin dans l'âme (comme moi et niveau esprit scientifique on sait toutes les deux tout juste compter jusqu'à dix, cherchez l'erreur) n'a jamais vu l'intérêt d'aller consulter un assermenté professionnel et s'est toujours assurée que c'était clair pour nous qu'à part "pour un cancer du poumon, inutile d'espérer rater des cours" (je cite). Heureusement pour elle - et pour mon frère, ma soeur et moi - on est un peu bâtis en adamantium dans la famille donc on a jamais eu besoin de plus qu'une boîte de sparadraps et quelques dolipranes dans notre tiroir à pharmacie.

Du coup c'était la fin du monde samedi quand je me suis traînée toute la journée, oscillant entre bouffées de chaleur et de glacialitude, les membres contusionnés de courbatures, la tête comme prise dans un étau, le visage bouffi d'avoir les sinus impraticables, sans pouvoir respirer, parler, entendre, bouger... Bref, l'horreur totale. J'ai fini par délirer sous le coup de la fièvre et m'enfiler une tablette entière de dolipranes pour ne pas rater la dernière soirée du week-end mais je n'en menais pas large et dès que l'effet de l'ibuprofène s'est estompé je me suis écroulée comme une masse. Depuis que je suis rentrée j'agonise plus ou moins, niveau maladie ça va un peu mieux mais entre-temps d'autres joyeusetés me sont tombées dessus, du genre forfait Imagine-R repoussé d'un mois (soit un mois à payer le double de ce que je devrais en plus), plus de bourse donc plus d'argent pour genre me nourrir ou vivre, accessoirement, mère hystérique d'avoir dû garder le Minou pendant quinze jours (du coup j'ai peur qu'il continue à faire des siennes quand je le récupèrerai ce week-end, du genre pour me punir de l'avoir abandonné, il en serait tout à fait capable).

M'enfin je pratique la pensée positive, la zenitude, la concentration sur les points positifs à venir du genre mon opération de vendredi - sans songer que si ça se trouve un truc va mal se passer et que ça va être annulé parce que j'ai trop un mauvais karma et que si ça se trouve mes yeux se sont infectés parce que je suis malade et de toute façon j'ai jamais de bol et... ok, NE PAS Y SONGER on a dit - ou encore nager dans toutes mes séries préférées qui sont en train de reprendre. Youhou !

Ndlr : à venir, le tag de La Testineuse ! Mon 1er tag, il faut bien que je lui rende honneur.


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