mercredi 25 septembre 2013

Let her go...


On peut dire ce qu’on veut, on ne sait jamais ce que la vie va nous réserver. C’est vraiment une boîte de chocolats, en fait. Sauf qu’il y a des gens qui ont du bol, et qui tombent toujours sur ceux au praliné avec éclats de noisettes trop bons, et y’en a d’autres qui tombent invariablement sur ceux à la liqueur qui donnent envie de gerber. Je vous laisse deviner dans quelle catégorie je me situe. Une fois de plus, le chocolat avait l’air trop bon à l’extérieur, tendre, sexy, tentant, et une fois croqué… On connait tous le sketch.

Je n’ai même plus envie de pleurer. Même plus envie de me mettre en colère. Plus envie de tempêter, de râler, de me lamenter. Plus envie de me battre. Je me sens juste vide et blasée. A quoi m’attendais-je ? ça se passe toujours comme ça… Toujours. Est-ce que ça changera un jour ? Est-ce que je tomberai sur un praliné ? Toujours ce cercle vicieux de la confiance en l’autre : vais-je passer à côté de quelque chose si je ne la donne pas ? Mais à qui la donner, et à quel prix ?...
J’écoute Passenger en boucle, et ses paroles ne m’ont jamais semblé plus vraies…

“Staring at the bottom of your glass
Hoping one day you'll make a dream last
But dreams come slow and they go so fast
You see her when you close your eyes
Maybe one day you'll understand why
Everything you touch surely dies…”


Ai-je vraiment aimé ? Ou ai-je aimé l’idée que je me fais de l’amour ? Si je sais que ça a été vrai, tout n’en est que plus douloureux. Le manque, l’absence, la jalousie de cette autre que je déteste de loin, la distance, la solitude… Je me sens enfermée dans ma propre tête, dans mon propre cœur, je vois le monde dérouler son flot ininterrompu de mouvements, de bruits, de gens, je les observe de loin, apathique, sans parvenir à me mêler à eux. Sans plus parvenir à faire semblant de rire, de sourire, de manger, de dormir, de vivre tout simplement. J’ai l’impression que la vie ne fait que me frôler, que je la goûte sans jamais pouvoir la croquer à pleines dents. Comme si le bonheur avait été au bout d’un long couloir et que je me tenais debout à l’autre extrémité : juste le temps de me laisser l’entrevoir, juste avant qu’une porte se referme en plein milieu et me laisse, isolée, de l’autre côté, amère de ce que j’ai perdu sans vraiment l’avoir connu. De toutes ces opportunités gâchées, de tous ces actes manqués, de tous ces « et si… ? » qui se bousculent dans ma tête…

Une fois de plus, la tête affronte le cœur. Tête qui me dit que je sais que je vaux mieux que ça, que je n’ai pas besoin d’une autre pour me définir ni pour vivre, que j’ai des amis géniaux, une famille géniale, un boulot, deux même, un diplôme à préparer, que je n’ai que 22 ans et toute une vie à vivre, tant de choses encore à découvrir… Je tente de l’écouter mais mon cœur blessé, meurtri, ne cesse de me chuchoter : « Pourquoi alors ce n’est jamais toi qu’on choisit, puisque tu es tout ça ? Si tu en valais le coup, tu ne serais pas constamment rejetée… Pourquoi tout le monde y arrive et pas toi ? Pourquoi on ne te laisse pas ta chance ? Maintenant tu n’as plus que des espoirs ternis, des souvenirs déjà presque effacés, et des questions, encore des questions, brouillées de larmes… »

Je suis fatiguée de tout ça. Je voudrais arrêter de penser. Arrêter d’avoir mal. Ôter ce poids sur ma poitrine, qui me compresse et m’écrase. Reprenez donc ce cœur inutile, qui s’attache systématiquement aux personnes auxquelles il ne faut pas s’attacher et qui n’est jamais fatigué de saigner. Reprenez tous les rêves, tous les contes de fées qui n’existent pas. Je voudrais pouvoir réfléchir sans que les sentiments interviennent. Je voudrais pouvoir dormir jusqu’à ce qu’en me réveillant, j’arrête de voir son visage. Je voudrais pouvoir respirer sans jamais sentir son odeur. Je voudrais pouvoir chanter d’autres chansons que celles qu’on a partagées. Je voudrais ne pas être celle qui reste derrière, celle qui pleure pour des choses qui n’ont jamais existé. Je voudrais pouvoir tout effacer, puisque rien n’a jamais existé…



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