lundi 23 juillet 2012

Coup de gueule matinal, Ou comment se lever du bon pied un lundi matin...

Je n'ai pas donné de nouvelles de tout le week-end. C'est la première chose que m'ont dites les deux premières personnes à qui j'ai parlé ce matin (hormis Cornélius qui parvient toujours à me faire sourire en me disant dès que j'ai ouvert la mirette "tu es sublime"). Sus-nommées ma chère collègue, et ma mère. La première pour s'invectiver de cette absence d'articles deux jours durant (shame on me) et la deuxième pour lister tous les scénarios catastrophes qu'elle a envisagés en voyant que je n'ai pas répondu au téléphone pendant deux jours (comment osai-je !). Et je ne l'évitais même pas, en plus. J'avais juste envie de faire un peu semblant d'être en vacances. Parce que oui, GROS COUP DE GUEULE pour tous ces c*nnards vacanciers heureux, détendus et bronzés ou pire, futurs sal*pards vacanciers qui t'annoncent, tout guillerets, "je pars à Monastir la semaine prochaine !", "Et moi je passe le week-end sur la Côte d'Azur !", etc (et je vais en profiter par la truchement de l'inadvertance pour vérifier la théorie de Tindomerel sur les articles "coup de gueule"... *sort son calepin spécial Etudes Ethnologiques*). Autant vous dire que le prochain qui se ramène avec une annonce de ce genre, j'ai comme l'impression qu'il va se retrouver la tête emplafonnée dans son clavier, ma main de furie sur le coup lui enfonçant le visage dans les touches jusqu'à ce qu'elles volent autour de sa tête comme des mouches autour d'un pot de miel. Parce que moi il me reste encore cinq semaines à tirer avant de pouvoir faire semblant de me reposer une petite dizaine de jours, en Alsace. Oui, vous avez bien entendu, là où le taux de pluviométrie approche celui du nord de l'Angleterre.

D'un autre côté j'ai passé un assez bon week-end. Comme je sais que vous brûlez tous d'impatience je m'en vais vous faire un résumé détaillé de la chose (je ne cesse de me faire alpaguer par le quidam en manque d'article, cette nouvelle célébrité improbable me rend toute chose dites donc !). En sortant du boulot, vendredi donc, Cornélius nous rejoint, moi et ma chère collègue, un bandeau dans les mains. A vrai dire, une grosse écharpe qui a manqué de m'arracher l'oeil les dix secondes où je l'ai portée nouée autour de la tête, mais passons. J'ai réussi tout de même à le convaincre de me laisser garder les yeux ouverts dans le métro, je crois qu'il avait sincèrement peur que je me tue par chute talonnesque vu les aiguilles sur lesquelles j'étais perchée... Mais une fois sortis du métro, station Quai de la Gare comme je l'ai appris plus tard, il m'a interdit d'ouvrir les yeux jusqu'à nouvel ordre, expérience traumatisante et terrifiante à souhait qui a changé à jamais mon regard sur les aveugles. Je vous jure, c'est HORRIBLE de rien voir. Horrible. J'avais l'impression que le monde extérieur n'était qu'une jungle menaçante peuplée de tigres, de sauterelles et autres bêtes féroces. Toujours est-il qu'après environ une demi-heure, dirais-je, de ce traitement de choc, on a fini par arriver et j'ai pu ouvrir les yeux, pour découvrir qu'il m'avait conduite sur la Passerelle Simone de Beauvoir, un des endroits les plus romantiques de Paris.

Alors ça en jette hein ?

Nous étions donc là. Ensuite on a continué notre bonhomme de chemin vers le Parc de Bercy, où on s'est un peu posés et où il m'a offert un magnifique marque-page argenté avec une pierre violette (oui, je suis une grosse fan de bouquins alors forcément..) Puis après avoir tenté de me perdre, ce qui n'est pas très dur vu mon sens de l'orientation, il m'a emmenée manger au restaurant de la Cinémathèque de Paris, juste à côté du Parc, où il avait réservé une table romantique où j'ai pu m'affaler dans un gros fauteuil en velours moelleux et déguster un tartare bien saignant (cannibale inside). On a fini la journée dans le Parc des Vosges, autre endroit trop romantique qu'il m'a fait découvrir, allongés dans l'herbe jusqu'à ce que pluie s'ensuive et pour finir on est passés acheter de quoi cuisiner japonais pour terminer la soirée avec des makis, lovés sur le canapés, devant deux films loués grâce à la TV d'Orange (c'est quand même formidable ce truc... Si jamais vous avez envie de me sponsoriser Orange hein, no prob !). Ah et j'ai même eu une rose, c'est-y-pas-mignon !

Le samedi a été un peu moins mignon, le temps n'était pas au beau fixe, journée orageuse tant entre nous qu'à l'extérieur... On est quand même allés se balader à Montmartre puis du côté des Grands Boulevards mais sans grande conviction. Et enfin hier on a passé la journée à se dorer la pilule au Parc Montsouris, juste à côté de chez moi, où on a fait un pique-nique gargantuesque. Allongée dans l'herbe en maillot de bain, je me sentais presque en vacances... Ce qui explique cette envie subite de me couper de toute civilisation, dont mon blog a pâti autant que ma mère puisqu'elle a essayé de m'appeler un nombre inconsidéré de fois. Ce matin, quand j'ai enfin réussi à l'avoir au bout du fil, elle a hurlé que j'étais folle de pas lui avoir donné de nouvelles, que quelque chose aurait pu m'arriver, qu'elle aurait même pas eu de clé pour rentrer chez moi (alors qu'on vit quand même à 500 km de distance...)

Toujours est-il que j'ai passé une très mauvaise nuit, le Minou (qui est propre depuis que j'ai condamné l'accès à sous-le-lit, hormis deux légers incidents nocturnes) a décidé de faire la java toute la nuit et n'a pas du tout apprécié que Cornélius et moi l'éjections du lit pour avoir la paix. Ma migraine d'hier, que j'espérais envolée ce matin, n'a fait que s'accentuer et j'ai toujours la tête grosse comme une courgette trop mûre après m'être enfilé deux Dafalgans... En plus, que découvre-je en me vêtant au saut du lit, en plus de cette ribambelle de boutons sortis du vide intergalactique qui ont décidé de fleurir sur mon visage ? Une poussée d'eczéma virulente au possible sur mon bras gauche ! Le truc qui m'était pas arrivé depuis des années ! (Probablement parce qu'en principe, à cette période de l'année, je flotte dans l'eau salée 20h sur 24 et que l'eau de mer a des vertus curatives incontestables...) La journée s'annonce donc très fort. En plus de ça je me sens obésissime, va vraiment falloir que je fasse quelque chose parce que bientôt je ne passerai plus les portes. C'est décidé : dès que Cornélius est parti, je reprends le jogging et le régimage intensif ! Quitte à être déprimée, au moins faisons d'une pierre deux coups.

Ndlr : je me suis également relâchée niveau photos du jour mais je ferai un résumé complet du mois le 31. Et puis elles m'inspiraient pas terrible celles des trois derniers jours, faut dire ce qui est (désolée, FatMumSlim).
Ndlr 2 : sinon, si toi aussi tu es en manque de vacances et t'ennuies au boulot, fais comme moi, découvre le Joyeux Univers de la Blogosphère (Hex, poétesse à ses heures). Et pour me consoler d'avoir terminé le blog de Lôla Peste, je lis et envie désormais Caroline et ses Pensées de Ronde, qui me font également bien penser... Moi aussi je voudrais être blogueuse professionnelle ! Et journaliste ! Et intervieweuse ! Caroline, de moi ton apprentie fais, supplie je t'en !


2 commentaires:

  1. Tu es ma râleuse préférée (je pars bientôt à Hyères pour 15 jours, sinon). Mais toi tu as la chance de te noyer chaque jour qui passe dans l'azur des yeux de ton namoureux ! :)

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que c'est une bonne consolation, mais c'est pas aussi rafraîchissant =P
    (Et sinon je te déteste, toi et tous les autres !)

    RépondreSupprimer

Anything to say ?